Virus de l'immunodéficience féline (Fiv)
Panleucopénie (ou Typhus du chat)
Péritonite infectieuse féline (PIF)
Le syndrome d'immunodéficience acquise du chat est une maladie virale grave. Elle est due à un virus appelé FIV (de l'anglais Feline
Immunodeficiency Virus) en tout point similaire au virus HIV et qui appartient au groupe des rétrovirus. Cette maladie découverte en 1986 est responsable d'une immunodéficience qui rend le chat
vulnérable aux infections.
Il est équivalent au SIDA de l'Homme, mais il n'y a aucun risque de transmission du chat à l'homme (les virus sont différents). Cette maladie n'est pas non plus transmissible aux autres espèces et
n'atteint donc que les chats. La fréquence d'infection est variable suivant les populations de chats. L'infection est rare chez les chats vivant en appartement et n'étant pas en contact avec d'autres
chats, alors qu'elle est fréquente chez les chats errants (environ 15 % des chats des rues sont porteurs du virus).
Mode de transmission
Le principal moyen de transmission est la morsure lors de bagarres entre chats (car le virus est présent dans la salive, c'est pourquoi ce sont principalement des chats mâles non stérilisés qui sont
porteurs de ce virus. Il peut, parfois, se transmettre par contact entre chats lors de contacts fréquents et répétés (lors de léchage mutuel, lors de "nez à nez" ...) ou par voie sanguine. Il peut
exister également une transmission par voie sexuelle ou lors de la gestation (de la mère aux chatons), mais aucune certitude n'est établie au sujet de la transmission fœto-maternelle. Le virus est
très fragile dans le milieu extérieur : il y survit quelques dizaines de minutes maximum. La contamination des lieux (par des objets, par le sol) est presque impossible, surtout s'il y a une
désinfection sérieuse après chaque chat.
Évolution de la maladie et symptômes
La durée d'incubation est de 4 à 6 semaines. La maladie comporte plusieurs phases.
1re phase de la maladie : On peut observer une fièvre modérée, une baisse du taux des globules blancs et une augmentation légère de la taille des ganglions lymphatiques. Cette phase dure deux mois
environ et passe souvent inaperçue.
2e phase de la maladie : Comme pour la leucose féline (FeLV) ou le SIDA de l'homme (HIV), le chat est séropositif et ne présente aucun symptôme, le virus « sommeille » dans son organisme. Il est par
contre contagieux pour les autres chats. Cette phase est d'une durée très variable, entre 5 et 10 ans environ.
3e phase de la maladie : À la faveur d'un stress important, d'une maladie ou bien sans aucune raison, le chat devient malade. Le virus se « réveille ». Il se multiplie et détruit des globules blancs
(cellules sanguines), nécessaires à la défense du chat contre les maladies. Il y a donc une diminution des défenses immunitaires ce qui rend le chat très sensible aux , même ceux qui sont peu
dangereux pour des chats non atteints par le FIV.
Le chat est donc très souvent atteint par des maladies dites "opportunistes" : ce sont des maladies qui profitent de l'affaiblissement de l'animal pour se développer. Il peut également développer des
maladies dites "classiques" du chat, il est alors atteint plus gravement qu'un chat négatif pour le FIV.
Le chat peut donc présenter des maladies très variées qui peuvent toucher par exemple les voies respiratoires, la bouche, les intestins, les voies urinaires… Ainsi, on peut notamment observer :
des symptômes généraux : fièvre, amaigrissement, augmentation de taille des ganglions lymphatiques ;
des infections buccales (gingivite, stomatite) ;
des diarrhées chroniques qui ne guérissent pas malgré la mise en place de traitements ;
des infections des yeux (conjonctivites) ou de l'appareil respiratoire supérieur (rhinites, trachéites) ;
des abcès cutanés récidivants ;
des troubles nerveux (encéphalite, convulsions) ou des troubles comportementaux.
Enfin, lorsqu'un chat est atteint par le FIV, il développe souvent, surtout en phase terminale, des cancers du sang (comme des leucémies).
Prévention et dépistage
Malheureusement, il n'existe aucun vaccin contre le FIV, contrairement au FeLV (leucose féline). La seule prévention possible est d'éviter tout contact entre chats sains et malades. Il est aussi
recommandé de faire stériliser les chats (mâles ou femelles) qui sortent afin d'éviter les bagarres (et donc les morsures) et la transmission vénérienne du virus. Il est donc important de dépister
cette maladie surtout chez les animaux à risque (chats mâles, chats errants) et les nouveaux arrivants. Cela est notamment indispensable dans les élevages ou les chatteries lorsque les animaux ne
sont pas placés dans des cages individuelles. Le dépistage peut être réalisé par votre vétérinaire : c'est un simple test qui nécessite deux gouttes de sang de votre chat et dont le résultat est
disponible en dix minutes.
Traitement
Il n'existe aucun traitement pour détruire le virus FIV. La seule possibilité pour améliorer la vie du chat est de traiter les maladies opportunistes au fur et à mesure qu'elles atteignent le chat.
Mais, les récidives sont souvent très fréquentes. Et une fois que le virus est « réveillé », le pronostic est malheureusement sombre pour le chat à court ou moyen terme.
Conclusion
L'infection par le FIV est une maladie grave. Il est fortement conseillé de faire pratiquer, par votre vétérinaire, un test de dépistage à votre chat, si celui-ci est issu de chats errants et a été
trouvé dans la rue, s'il a été en contact avec des chats infectés ou s'il présente des problèmes de santé récurrents (abcès, diarrhée, gingivites…).
Le coryza du chat
Le coryza est également une maladie très commune chez les chats. Elle est très complexe, car elle n'est pas dûe à un seul microbe, mais à l'association de plusieurs virus et de bactéries.
Trois virus sont impliqués dans le coryza du chat et provoquent chacun des symptômes différents :
Un virus de la famille des "Herpes virus" provoquant une infection du nez et des voies respiratoires. Les symptômes sont : toux, éternuements, importants écoulements au niveau des yeux et du nez,
conjonctivite et faiblesse de l'état général (perte d'appétit et fièvre).C'est le virus le plus dangereux. Il peut être mortel chez des animaux affaiblis si l'on ne met pas en place un traitement
rapide.
Un Calicivirus provoquant lui aussi de la fièvre et de l'abattement, des écoulements oculo-nasaux et surtout des ulcères dans la bouche (plaques rouges très nettes sur la langue ou les gencives). Ces plaies dans la bouche sont douloureuses et provoquent salivation importante et perte d'appétit.
Un Réovirus bénin qui provoque quelques larmoiements.
À ces atteintes virales, il faut ajouter les bactéries qui très souvent se surajoutent et provoquent des complications chez les chats déjà affaiblis : pus dans les yeux et le nez.
Symptômes
Cette maladie touche en priorité les animaux vivant en communauté (chatterie, refuge, «famille nombreuse», chats semi-sauvages), les chatons et les adultes non vaccinés.
Après une incubation courte (2 à 5 jours), les signes respiratoires (toux, éternuements), les écoulements des yeux et du nez, la perte d'appétit et parfois les tâches rouges dans la bouche
apparaissent, de manière plus ou moins importante selon les animaux.
Si plusieurs chats présentent les mêmes symptômes au même moment, il est fort probable qu'il s'agit du Coryza qui est une maladie très contagieuse. La contagion s'effectue (comme pour la grippe chez
l'homme), sans contact direct, par les éternuements ou quand les chats se soufflent dessus. Cette maladie n'est cependant pas communicable à l'homme.
La maladie non traitée peut évoluer vers une guérison naturelle chez certains animaux résistants. Mais attention elle peut quelquefois se compliquer d'une nécrose des os du nez, avec infection
généralisée, et finir par la mort de l'animal si celui-ci est déjà affaibli et refuse de s'alimenter.
Un chat guéri du Coryza peut rester porteur de longues années, et être à nouveau contagieux à la suite d'évènements tels qu'un stress, une mise-bas ou une autre maladie.
Traitement et prévention
Le traitement du Coryza se fait à base d'antibiotiques (en comprimés, en gouttes ou en injections si nécessaire). Une aérosolothérapie peut également donner de bons résultats… si le chat se montre
coopératif, car il s'agit de lui faire des sortes d'inhalations plusieurs fois par jour pendant 15 minutes! Pour les cas graves, une hospitalisation est parfois indispensable, afin de réhydrater le
chat et de lui administrer une alimentation liquide par sonde.
La meilleure manière de combattre le coryza félin est la vaccination. Le vaccin contre le coryza est actif à la fois contre les Calicivirus, et contre la rhinotrachéite, et l'on y associe de plus en
plus souvent un vaccin contre les Chlamydias, bactéries à l'origine de complications. La vaccination se fait en deux injections à un mois d'intervalle, avec un rappel tous les ans.
La panleucopénie féline atteint surtout les chatons et les chats non vaccinés
La panleucopénie, parfois appelé à tort « distemper félin », est une maladie très contagieuse chez les chats et elle s’attaque surtout au système
digestif. Cette maladie a déjà été répandue mais, grâce à des vaccins très efficaces, elle est maintenant rare. Malheureusement, elle atteint encore les chats non vaccinés, surtout les chats errants
ou ceux qui vivent dans les refuges et les granges.
La panleucopénie féline est causée par un virus semblable à celui qui cause la parvovirose du chien. Le virus est répandu dans l’environnement par
les excrétions corporelles (comme la salive et les excréments) pendant une période allant jusqu’à six semaines après l’infection, et il est très résistant à la plupart des désinfectants. En fait, il
peut survivre pendant plus d’un an dans l’environnement.
En plus de s’attaquer aux intestins, le virus de la panleucopénie atteint aussi les systèmes sanguin et lymphatique. Il peut aussi s’attaquer au
fœtus et causer la mort fœtale ou des dommages cérébraux permanents chez les chatons.
Les symptômes de la panleucopénie ressemblent à ceux que cause l’entérite à parvovirus chez le chien. Après avoir été infecté, le chat cesse de
manger, devient abattu et une forte fièvre est observée. Des vomissements et une diarrhée graves surviennent, causant la déshydratation de l’animal et, souvent, la mort. Chez les adultes, la maladie
peut être asymptomatique.
Chez les chats non vaccinés, le diagnostic de la panleucopénie repose généralement sur les signes cliniques. Un faible nombre des globules blancs
(d’où le terme « panleucopénie », qui signifie que le nombre de tous les globules blancs est inférieur à la normale) est aussi un élément du diagnostic et il est symptomatique de l’immunosuppression
(dépression du système immunitaire).
Comme dans le cas de l’entérite à parvovirus chez le chien, aucun traitement ne peut réussir à tuer le virus. Il faut plutôt offrir un traitement de
support palliatif pour aider l’organisme du chat à produire des anticorps. Ce traitement consiste à hydrater l’animal, à lui administrer des antibiotiques, à lui donner des soins et à restreindre son
apport alimentaire. Malheureusement, chez les chatons, le taux de mortalité se situe entre 50 et 90 p. 100, même si l’animal est traité.
Il est fortement recommandé de faire vacciner tous les chats, non seulement contre la panleucopénie, mais aussi contre les virus qui s’attaquent aux
voies respiratoires et contre la leucémie féline.
La péritonite infectieuse féline (PIF) est une maladie virale grave qui n’atteint que les chats, surtout ceux qui sont jeunes ou très vieux. Le virus
peut rendre le chat malade deux semaines après qu’il l’ait contracté, mais il peut aussi demeurer latent pendant des mois, voire des années, avant de se manifester.
Puisque divers organes peuvent être touchés, les symptômes de la PIF sont nombreux et parfois trompeurs. Les symptômes non spécifiques incluent la
fièvre, la perte graduelle d’appétit et une perte de poids qui dure quelques semaines. Souvent, les symptômes indiquent quelle partie du corps est touchée. Ainsi, si les yeux sont atteints, l’animal
peut devenir aveugle, et si c’est le cerveau qui est en cause, l’animal aura des convulsions.
Il existe deux formes de PIF : la forme humide et la forme sèche.
La forme humide se manifeste par une accumulation de liquide dans la cavité thoracique, rendant la respiration difficile ou dans la cavité abdominale, ce qui distend l’abdomen de l’animal.
La forme sèche atteint les mêmes parties du corps que la forme humide mais il n’y a pas d’épanchement de liquide. La forme sèche peut évoluer vers la forme humide si le patient vit assez
longtemps.
Le chat atteint de la PIF est contagieux pour les autres chats pendant les deux à quatre semaines qui suivent sa propre infection. C’est pendant cette période qu’il propage le virus en plus grande quantité. Après ce stade, le virus devient inactif et le chat ne présente aucun symptôme de la maladie. Cette inactivité peut durer quelques mois, voire des années. Si, pendant cette période, le chat est soumis à une forme quelconque de stress, il peut réactiver le virus et les chats qui viendront en contact avec lui risquent d’être infectés. Toutefois, l’animal finit par devenir malade. Ce dernier stade de la maladie ne dure que quelques semaines et son issue est habituellement fatale. Très peu de chats se rétablissent.
Le diagnostic de la PIF peut être difficile et frustrant, car aucun test de dépistage spécifique n’est entièrement fiable. Souvent, le diagnostic
nécessite une série d’épreuves sanguines, d’analyses des liquides, de radiographies et de biopsies. Il existe un traitement efficace en médecine douce, mais souvent le vétérinaire recommande
habituellement l’euthanasie.
Il existe un vaccin contre la PIF, mais la plupart des vétérinaires ne le recommandent pas comme vaccin de routine. La vaccination est toutefois
recommandée pour les chats qui vont à l’extérieur et qui sont en contact avec d’autres chats qui se promènent librement, ainsi que pour les chats qui vivent dans une maison où il y a déjà eu un chat
atteint. Si vous avez des questions au sujet de la vaccination, demandez l’avis de votre naturopathe ou vétérinaire.
C'est une maladie infectieuse qui touche les chats. Elle est due à une bactérie(Chlamydophila felis, anciennement appelée Chlamydia psittaci) qui
peut entraîner des troubles oculaires et/ou des troubles respiratoires. La chlamydiose une anthropozoonose.
Symptômes
On observe généralement une conjonctivite (inflammation de la conjonctive, la muqueuse de l'œil), avec écoulement de larmes et paupières rouges (voire gonflées) avec des clignements.
On peut aussi avoir des troubles de l'appareil respiratoire supérieur : le nez, les sinus, le pharynx, le larynx, la trachée et les bronches. Les atteintes respiratoires se manifestent alors par
:
une toux sèche, forte et quinteuse.
des éternuements.
Mode de transmission
La chlamydiose se transmet le plus souvent par un contact entre un chat malade et un chat sain, par exemple quand ils vivent en collectivité ou lorsqu'ils sortent se promener.
Maladies associées
La chlamydiose est souvent associée avec d'autres microbes (virus et bactéries). Les chats atteints de coryza sont particulièrement sensibles à la chlamydiose.
Prévention
Il existe un vaccin contre la bactérie responsable de cette maladie. Ce vaccin est souvent effectué en association avec ceux contre le typhus et le coryza. Demandez à votrevétérinaire en fonction du
mode de vie de votre chat si la «valence» chlamydiose lui est utile.
Traitement chlamydiose
Le traitement se fait à base d'antibiotiques (doxycycline), de collyres (antibiotique, de type doxycycline) et d'anti-inflammatoires. Il est efficace mais doit long.
Certains chats récupèrent rapidement, surtout si le traitement est effectué très tôt.
Conclusion
Un chat dont la chlamydiose (lors d'une atteinte respiratoire) est mal traitée peut souffrir de complications pouvant être graves. La vaccination est fortement conseillée. Consultez rapidement votre
vétérinaire en cas de conjonctivite.
La chlamydiose peut atteindre l'homme (chlamydiose respiratoire), mais les risques de transmission sont faibles : chat malade et homme avec un système immunitaire affaibli.
L'animal qui risque le plus de transmettre une chlamydiose respiratoire à l'homme est le perroquet, qui peut également la transmettre au cha
C'est une maladie causée par un virus, elle est toujours mortelle, elle peut atteindre de nombreuses espèces animales et l'homme.
Le renard et le chien sont très souvent incriminés lors de cas de rage. Mais il ne faut pas oublier que le chat peut être atteint par la rage et la transmettre.
Répartition géographique:
La rage est une maladie présente partout dans le monde (sauf sur le continent océanique). En France, elle reste rare mais le risque existe toujours.
Transmission:
Le virus est fortement concentré dans la salive des animaux porteurs. La transmission de la maladie se fait principalement par morsure d'un animal porteur du virus, et cela même avant qu'il n'ait des
symptômes de la maladie. C'est la raison pour laquelle toute morsure doit être prise au sérieux, même si l'animal est apparemment sain.
Symptômes:
Lorsque un animal est mordu par un autre animal porteur de la rage, le virus pénètre dans la peau de l'animal mordu. Puis le virus va contaminer le cerveau (il va y aller en cheminant par les nerfs)
puis les glandes salivaires et tous les autres tissus de l'animal. L'incubation du virus (c'est-à-dire le temps qui s'écoule entre la morsure et les premiers symptômes) est assez courte chez le chat:
15 à 30 jours.
Il existe deux formes d'expression de la maladie chez le chat:
- La forme dite "furieuse" :
C'est la plus connue, c'est l'image que l'on a tous de l'animal agressif qui salive.
C'est cependant la forme de rage la moins fréquente chez le chat (seulement 20% des chats atteints par la rage présentent une rage "furieuse").
Le chat change alors de comportement brutalement. Il devient agressif s'il était auparavant gentil ou, au contraire, le chat atteint par la rage devient très câlin s'il était indifférent.
Il peut également devenir peureux.
Il bave beaucoup, il est perpétuellement excité, le son de ses miaulements change.
Il devient très sensible à toute stimulation, réagissant de façon très agressive lors du moindre bruit.
Il éprouve des difficultés à se déplacer, puis se paralyse progressivement.
Le chat meurt quelques jours (4 à 5) après le début des symptômes.
- La forme paralytique (ou rage dite "muette ") :
C'est la forme la plus fréquente chez le chat (80% des cas).
Elle est nettement moins caractéristique.
Le chat présente une paralysie des muscles de la mâchoire, il a des difficultés à ouvrir la gueule. Il salive abondamment.
La mort survient systématiquement en quelques jours.
Toutefois ces symptômes peuvent également correspondre à de nombreuses autres maladies. Ne vous inquiétez pas outre mesure si votre chat présente un
de ces symptômes. Dans ce cas, consultez au plus vite votre vétérinaire qui examinera votre chat, et qui souvent vous rassurera. N'oubliez pas que la vaccination existe et qu'elle est très
efficace.
Diagnostic:
Il repose sur l'évolution des symptômes nerveux. C'est pourquoi il est interdit d'euthanasier un chat qui a mordu un être humain avant un délai de quinze jours. Le garder en observation est le seul
moyen de savoir s'il était vraiment malade ou s'il a pu transmettre la maladie. Le diagnostic définitif devra être toutefois confirmé dans tous les cas par examen microscopique de coupes du cerveau
et par inoculation à des cellules en culture dans des laboratoires habilités.
Précaution et prévention:
Evitez le contact avec tout animal inconnu, en particulier dans les pays et épartements à risque. Après une morsure par un animal (sauvage ou domestique), lavez la plaie longuement (au moins 5
minutes) avec de l'eau savonneuse. Un médecin d'un institut spécialisé pourra mettre en œuvre un sérum anti-rabique si nécessaire. Chez l'homme, la vaccination est fortement conseillée pour les
populations à risques (vétérinaires, techniciens de laboratoires spécialisés, garde chasse…). La vaccination reste le moyen le plus sûr de prévenir la maladie chez le chat et d'en limiter
l'extension. On peut la pratiquer dès l'âge de trois mois, c'est à dire au moment des rappels des autres vaccins. Elle consiste en une seule injection avec un rappel annuel. Elle est obligatoire dans
certaines conditions (voir ci-dessous la législation). Il faut aussi savoir que des campagnes de vaccination orale des renards ont été effectuées en France (lachers d'appâts par hélicoptère), ce qui
a fortement contribué à faire régresser la rage dans ces populations.
Législation:
La gravité de la maladie et sa transmission possible à l'homme ont conduit à des mesures strictes.
Pour la France, la vaccination et le tatouage sont obligatoires :
- Dans le département de la Moselle.
- Pour se rendre en Corse ou dans certains pays étrangers (notamment pour le Royaume-Uni où une sérologie est indispensable).
- Pour l'introduction ou la réintroduction en France d'animaux provenant d'un pays non indemne de rage depuis plus de trois ans.
- Dans certains autres cas : Chenils, regroupements d'animaux, vente et cession d'animaux familiers, animaux soumis à la loi sur les chiens dangereux, camping.
On ne peut légalement vacciner que les animaux de plus de trois mois. A l'issue de la première vaccination, le vétérinaire vous remettra un certificat bleu qui ne sera valable qu'un mois après
l'injection. Prévoyez de vacciner votre compagnon un mois à l'avance si vous devez partir dans un département infecté ou dans un camping par exemple. Le rappel a lieu tous les ans. Un certificat rose
vous sera alors remis. En cas d'oubli du rappel, le protocole devra être repris depuis le début (certificat bleu, valable un mois après).
Les animaux mordeurs:
Tout animal ayant mordu ou griffé une personne (ou un autre animal dans les départements déclarés infectés) doit être mis sous surveillance "chat mordeur". Cette surveillance a pour but d'éviter le
développement de la maladie chez la personne mordue en s'assurant que l'animal ne présente pas de symptômes de rage dans les quinze jours suivant la morsure.Elle s'effectue chez un vétérinaire, à la
diligence et aux frais du propriétaire du chat ou de son détenteur. Si l'animal ne possède pas de propriétaire, c'est la mairie qui le prend en charge par l'intermédiaire d'une fourrière.
Elle consiste en trois visites chez le vétérinaire: la première au plus tôt après la morsure (moins de 24 heures), la seconde et la troisième respectivement 7 jours et 15 jours après.
La présentation chez un vétérinaire d'un chat mordeur est une obligation légale qui met en jeu la responsabilité pénale du propriétaire (amendes et peines de prison). Le propriétaire est tenu de
présenter son animal aux rendez-vous fixés et de déclarer au plus vite, la disparition des signes de maladie (ou la mort de l'animal le cas échéant), au vétérinaire et aux autorités publiques
(services de police, mairie). Il ne peut se séparer de son animal sans l'autorisation du directeur départemental des services vétérinaires.
A la suite de chaque visite, le vétérinaire remet au propriétaire un certificat en trois exemplaires, attestant qu'il ne constate pas de symptômes de rage:
- Un certificat pour la personne mordue ou propriétaire de l'animal mordu,
- Un pour lui-même,
- Un pour les services de police.
A l'issue des visites:
Si l'animal est en vie et ne présente pas de symptômes, il y a impossibilité qu'il ait transmis la maladie suite à la morsure. La procédure est alors terminée (... et la personne mordue peut être
rassurée!).
Si l'animal meurt ou présente des symptômes compatibles avec la rage durant les deux semaines, le médecin du centre anti-rabique pourra prendre la décision de faire un sérum anti-rabique au patient
mordu.
Si l'animal meurt effectivement, il sera autopsié et des prélèvements serontenvoyés au laboratoire afin d'avoir un diagnostic de certitude.
Conclusion:
La rage est une maladie ancienne très connue, car elle peut toucher l'homme, et il n'existe aucun traitement. Elle a sévi pendant des siècles en Europe et est toujours présente de nos jours dans
certains pays (notamment en Afrique et en Asie), où des centaines de personnes meurent de la rage chaque année.
Depuis la découverte de la vaccination, et suite aux campagnes de vaccination des animaux de compagnie et des renards, la rage est en voie de disparaître du territoire français. Elle reste cependant
encore une menace avec l'augmentation du nombre d'animaux qui voyagent en pays à risque. C'est pourquoi nous vous conseillons vivement de vacciner votre chien contre la rage même si vous ne vivez pas
dans une région à risque. Exemple: la vaccination anti-rabique reste conseillée pour les frontaliers à la Belgique où il existe encore des cas de rage vulpine (des renards).
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